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Conversation avec la princesse allemande du vin Klara Zehnder

Du 25 au 27 avril, le Salon international des vins et spiritueux a eu lieu à Québec. À cette occasion, nous avons parlé avec la reine du vin de Franconie et princesse du vin d’Allemagne Klara Zehnder de ses impressions du Canada et du salon des vins, de ses expériences au cours de l'année dernière et de son amour pour la viticulture. Au cas où vous vous poseriez la question, les smileys ont été inclus par Klara elle-même!
 
  • Quel est le rôle d’une reine du vin ? Ce concept est peu connu à l'étranger ou dans les régions non viticoles.
En tant que reine du vin, vous êtes pendant un an le porte-parole des vignerons d'une région ou de l'Allemagne entière. Je représente les vignerons lors de diverses manifestations, par exemple sous forme de modération de dégustations de vins et séminaires, ou d’ouverture de fêtes du vin et de foires commerciales. Lors de ces manifestations, je suis également en contact avec des personnes qui s'intéressent au vin et souhaitent en savoir plus sur les régions viticoles allemandes. Ça peut également être l’occasion de rencontrer des « célébrités » de la politique, des médias ou du sport, par exemple la ministre allemande de l'Agriculture, Julia Klöckner.
  • Parmi les 400 événements auxquels tu as assisté dans la dernière année, y a-t-il des endroits ou des moments qui t’ont particulièrement marquée ?
Ce dont je me souviens le plus de mon temps en tant que reine du vin de Franconie est plutôt le « concept global » : être en contact avec le public pendant un an, rencontrer des gens intéressants que vous n'auriez jamais rencontrés autrement et voir des endroits que vous n'auriez jamais eu l'occasion de visiter. Bien sûr, il y a quelques événements qui se distinguent particulièrement, par exemple la visite chez la chancelière Angela Merkel, le saut à ski du Nouvel An à Garmisch-Partenkirchen ou mon voyage en Chine. Mais aussi l’opportunité de mieux connaître ma région d’origine m'a incroyablement enrichie.
  • Quelle était exactement ta mission lors de la foire aux vins au Québec ?  
J'ai eu le grand privilège d'être l'invitée d'honneur à l'ouverture pour adresser un mot de bienvenue aux invités. Bien sûr, j'ai fait beaucoup de publicité pour nos vins allemands. ;-) Mais c'était aussi un défi de parler en français devant un public de professionnels aussi grand. J'ai également animé des séminaires avec la journaliste vinicole Nadia Fournier sur le thème des Rieslings secs ainsi que participé à l’accueil de la zone de dégustation au kiosque Vins d'Allemagne.
  • Comment s'est passée l'expérience au Salon des vins et des spiritueux ? Comment as-tu vécu la foire aux vins ?
J'ai été ravie que tant de gens se soient intéressés au vin allemand et aient assisté aussi nombreux aux séminaires pour en apprendre le plus possible à ce sujet. J'avais aussi l'impression que les invités étaient très à l’affut des tendances en matière de vin et qu'ils étaient de vrais connaisseurs. Le personnel était très sympathique et a très bien pris soin de moi comme « étrangère » à la foire. J'ai même pu déguster un vin rosé du Québec, qui m'a vraiment inspiré. J'ai donc vécu des expériences très positives au Salon des vins.
  • Quelle est l'importance des vins allemands (et surtout franconiens) au Québec et au Canada ?
Le Québec est une région viticole très enthousiaste avec une bonne sélection de vins à la SAQ [Société des alcools du Québec]. L'offre de vins allemands sera élargie à l'avenir, car nos vins légers, fruités et acidulés trouvent de nombreux amis ici. Il y a parfois le préjugé que les vins allemands sont principalement doux, mais la majorité des vins produits en Allemagne sont maintenant secs ou demi-secs. J'espère que la proportion de vins franconiens au Canada augmentera également. En Franconie, les structures sont un peu plus petites que dans d'autres régions viticoles. Nous avons beaucoup de petites exploitations familiales dont les vins sont une rareté, qu'il ne faut pas laisser en rayon. ;-)
  • Tes études romanes sont-elles utiles pour les voyages et les événements ?
Mes études des langues et de la littérature romanes sont certainement un avantage. Je pense que c'est aussi une des raisons pour lesquelles j'ai été choisie pour représenter nos vins au Québec. C'est toujours agréable de parler aux gens dans leur langue maternelle, même si mon français n'est pas parfait. Je pense que lorsqu'on apprend une langue, on se rapproche un peu plus de la culture et de la mentalité du pays, et on a un bon contact avec les gens du pays dès le premier moment.
  • Est-ce la première fois que tu viens au Canada ? Quelle est ton impression du pays et de ses habitants ?
Oui, c'est effectivement ma première fois « de l'autre côté de l'Atlantique ». J'ai l'impression que les gens ici sont très détendus et ouverts. On engage la conversation très facilement et les gens sont très amicaux et serviables. J'ai aussi goûté le plat typique, la poutine, dans un restaurant traditionnel et j'ai beaucoup aimé. ;-)
  • Est-ce que tu t’es dirigée vers d'autres destinations encore pendant ton séjour au Canada ?
J'ai surtout visité Québec et les environs. Bien évidemment, la vieille ville pittoresque est un incontournable ! Sur l'Île d'Orléans, j'ai goûté diverses spécialités régionales comme le cidre de pomme ou le café au sirop d'érable. De plus, je voulais absolument voir le paysage spectaculaire, donc j'ai visité le Parc de la Chute-Montmorency et j’ai fait une randonnée dans le Parc national Jacques-Cartier. Ça ressemblait à un livre d'images, tout simplement magnifique.
  • Quelles inspirations et expériences personnelles ton temps en tant que reine et princesse du vin t’ont apporté ? Quels sont tes futurs projets ?
D'une part, bien sûr, j'emporte avec moi une quantité incroyable d'expérience de cette période et des défis qui m'ont fait mûrir. D'autre part, mon attachement à ma région natale s'est également renforcé parce que lorsque vous parlez aux gens de votre région, vous réalisez à quel point elle est diverse et riche. C'est pourquoi j'aimerais commencer à faire des études en tourisme afin de combiner les rencontres interculturelles avec l'amour de mon coin de pays.
Je pense qu'en apprenant une langue, on fait un pas de plus vers la culture et la mentalité du pays et de ses habitants et on crée un bon contact avec les gens du pays dès le début.